Toute la chaine alimentaire marine est touchée…
L’impact sur la chaine alimentaire est significative. Les additifs aux polymères se concentrent sur les micro déchets qui joue un rôle d’éponge. cumulés particules toxiques de surfaces, notamment des hydrocarbures, ces micro-déchets se dégradent jusqu’à des tailles infinitésimales, absorbées par le plancton, puis les petits organismes ou les mollusques, et finissent dans nos assiettes.
La dégradation des molécules de plastique libèrent un grand nombre de polluants ayant des conséquences endocrinologues significatives sur la reproduction.
Photographie : Farrukh / Flickr CC BY-NC
Une étude conjointe de l’Institut français de Recherche pour l’Exploitation de la mer (Ifremer) et de l’Institut universitaire européen de la Mer (IUEM) a examiné les effets des micro-plastiques sur l’huître. En exposant durant 2 mois les spécimens à des micro-particules de polystyrène d’un diamètre de 2 et 6 micromètres (taille des phytoplanctons qui constituent leur alimentation), elle a permis de constater une grave diminution de leur taux de fécondité (41% de moins que des huîtres moins polluées). Les huîtres produisaient moins d’ovocytes (-38%), qui plus est, de plus petite taille, et les spermatozoïdes étaient moins mobiles. Autrement dit : les conséquences à long terme pour l’économie ostréicole pourraient être désastreuses.
Biologiste marin au Laboratoire Physiologie des invertébrés du centre Ifremer, Arnaud Huvet expose : « Il peut y avoir un vrai effet physique de la particule qui perturbe la digestion et modifie l’énergie allouée aux grandes fonctions physiologiques, que cela soit la défense, la croissance et comme ici, la reproduction. Mais vu les effets importants observés, il y a de forts risques qu’il y ait également des effets de type perturbateurs endocriniens de ces plastiques. Dans ce cas, ce ne serait pas la particule elle-même qui serait en cause, mais les additifs, les résidus de monomères de styrène ou les polluants organiques persistants qui pourraient désorber au cours du transit digestif »
Sources : Mr mondialisation /Natura-Sciences.com / TheGuardian.com / Unesco.org / Unep.org / 20Minutes.fr / 2CNRS.fr.