Larmes de sirène à Vasteville (50)
Autrefois, ce terme désignait des petits fragments de pierre ou de verre joliment roulés par la mer. Ce terme, aujourd’hui désigne les billes de plastique d’origine industrielle qui jonchent notre littoral, en particulier à proximité des grandes routes maritime.
Ici sur la plage de Vasteville sur la Côte Ouest du Cotentin, cette petite laisse de mer est chargée de micro plastiques…Ces microdéchets sont de deux ordres : des fragments de plastiques ayant séjourné longtemps en mer. Issus de macro déchets à l’origine, ils ne mesurent plus que quelques millimètres. La dernière étape avant la fragmentation en nanodéchets ingérables par l’ensemble de la chaine alimentaire marine.
Mais cette laisse de mer est également chargée, pour près de la moitié, de « nurdles » de plastique, ou pellets. Ce sont des billes de plastiques issus directement de l’industrie du plastique, et qui sont transformés sous cette forme pour en facilité le transport maritime.
Un peMalheureusement, le transport maritime n’est pas absolument fiable, et les chargements sont souvent perdus (ou abandonnés) en mer à l’occasion de tempêtes, souvent pour sauver le navire.
Selon Nicolas Tamic (Actu environnement), bien que le World shipping council, estime que 1382 conteneurs sont perdus chaque année. On estime (Le cèdre) que les pertes annuelles peuvent aller jusqu’à 15 000 conteneurs.
Toutes sortes de marchandises constituent ces pertes. Une grande partie coule à jamais vers le fond des océans. Mais certaines marchandises peuvent réapparaitre à la surface selon l’état du conteneur dans le temps. C’est le cas pour ces billes de plastiques, lorsqu’elles sont plus légères que l’eau…
Le vent et les courants font le restes, fragmentation ultime, ou dépôt sur le littoral.
Notre prélèvement…le 18 avril …
Un petit gobelet de moins de 50 grammes de plastiques…est édifiant !
La charge de plastique est énorme !
Ce prélèvement a été effectué sur 4 zones de cette laisse de mer d’environ 50 cm x 30 cm…soit environ 0,60 m2, un peu plus d’un demi-mètre carré. Ce prélèvement, effectué uniquement en surface, a permis de collecter près de 50 grammes de micro déchets plastique…
Dont :
Micro Fragments : 19,91 Grammes
Pellets natifs : 17,52 Grammes
Déchets de ramassage : 10,81 Grammes
Matière inconnue (ressemblant à de la cire d’abeille) : 0,90 Grammes
Soit au total : 49,14 Grammes.
Ces plastiques n’ont pas fait l’objet d’une analyse détaillée en laboratoire, mais qu’importe. Qu’ils soient pétrosourcés, biosourcés, bio dégradables (sauf en mer), recyclables ou non. Ils sont le même impact sur la nature .
Un fois de plus, nous mettons en avant le fait que ce n’est pas la nature du plastique qui est en cause. C’est la gestion de son déchet.