Le manque d’information, de compréhension ou d’outils adaptés est souvent à l’origine de comportements inappropriés. Notre expérience sur le terrain, notamment à travers nos collectes, montre que la volonté d’agir est réelle chez les individus et les organisations. Cependant, la compréhension des causes et des effets de la pollution plastique océanique est souvent insuffisante pour permettre une action pertinente.

C’est pourquoi nous privilégions les rencontres pour alerter, expliquer, partager, débattre et sensibiliser. Nous sommes convaincus que le dialogue, l’échange, la participation et la responsabilisation de chacun peuvent ouvrir de nouvelles perspectives de réduction de cette pollution sur le littoral.

1. Détecter et observer les fuites
Pour observer les fuites de plastiques dans la nature, nous organisons des collectes de déchets « intelligentes » sur le littoral. Le principe de ces collectes est d’aller au-delà du simple nettoyage, en quantifiant et analysant les déchets collectés pour en tirer des enseignements et agir en vue de la suppression des fuites. Ces collectes peuvent être publiques, en y associant des bénévoles, ou réalisées dans le cadre d’actions de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).

Les observations détaillées des déchets collectés nous permettent de constater des faits, au-delà des idées reçues. Ces analyses quantitatives et qualitatives, géolocalisées, nous permettent d’identifier rationnellement et factuellement les principales sources de pollution plastique sur un territoire donné.

2. ANALYSER les causes et IDENTIFIER les responsabilités 

Ces analyses sont suivies d’un travail d’investigation pour déterminer la mécanique entraînant la pollution identifiée :

D’où proviennent les déchets (analyse géographique, topologique, fonctionnelle) ?
Quel est leur vecteur de déplacement ?
Qui en est à l’origine (usagers, consommateurs, professionnels) ?
Quelle en est la cause (mauvaises pratiques, systèmes de collecte inexistants ou inadaptés, rejets délibérés) ?
Qui en a la responsabilité (totale ou partagée, directe ou indirecte) ?

3. IMAGINER et PROPOSER  des solutions

Les constats ne seraient rien sans action. Notre mission est aussi d’alerter et de responsabiliser. Forts de ces informations, nous déclenchons des rencontres avec les acteurs concernés pour comprendre les mécanismes de génération de ces rejets. Nous ne nous limitons pas à la constatation et au fameux « yaka » ou « faut qu’on ». Nous réfléchissons concrètement et pragmatiquement avec eux à des solutions réalistes, possibles et durables.

Ces démarches collaboratives s’appuient généralement sur nos propres réflexions et sur nos travaux d’investigation. Ceux-ci consistent à élaborer des pistes d’amélioration souvent inspirées d’expériences menées sur d’autres sites similaires en France ou en Europe. Ces travaux, pragmatiques et constructifs, sont indispensables à la mise en place de voies d’amélioration acceptées et consensuelles.

4. INFORMER et EDUQUER en vue de changer les comportements…

La communication est un outil de sensibilisation. Sans elle, une prise de conscience pertinente et constructive est impossible. Elle permet d’informer pour mieux responsabiliser. Elle s’adresse tant aux usagers du littoral (sportifs, industriels, professionnels) qu’aux autorités locales.

5. RESPONSABILISER

Création une identité PLASTICITOYENNE :

Fédérer les acteurs et les usagers autour d’une cause commune par la signature de  la CHARTE comportementale OCEANOPLASTIC.

« En ma qualité de consommateur, plus je génère de déchets plastique, plus j’augmente le risque qu’une partie se retrouve dans la mer. Je suis responsable de la quantité de déchets que je génère.

En ma qualité d’usager du littoral et de la mer (loisir ou professionnel), je suis responsable de tous les déchets plastiques que je ne peux éviter. TOUS mes déchets doivent finir dans la filière de recyclage ou revalorisation, aucun ne doit m’échapper, et risquer de se retrouver dans la nature.

En ma qualité de collectivité, je suis responsable que 100 % des déchets plastiques de mon secteur sont effectivement gérés, et que la « chaine de contrôle » n’est pas rompue. Je contrôle que le stockage en décharge ne contient aucun plastique.