MACABOU

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Un deuxième rendez-vous plasticitoyen a été fixé le samedi 11 février 2023 cette fois-ci un peu plus au nord sur l’Anse Grand Macabou. C’est une plage très sauvage est assez peu fréquenté par le tourisme, en dehors, des randonneurs, qui font les grands sentiers de randonnée du littoral.
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Grand Macabou est une plage de près de 2 kms très polluée par le plastique. Située sur la « trace des caps », les randonneurs ont pour habitude d’y collecter quelques déchets lors de leur passage, mais sont très vite limités dans leur initiative, notamment par la distance, ce qui les amène très souvent à les redéposer sur leur parcours, en les regroupeanten petits dépôts, soit au pied de panneaux indicateurs des chemins de randonnée, soit au pied de palmiers remarquables. Ainsi nous retrouvons des tas de déchets plastiques ici ou là tout le long de cette plage entre le sable et le sous bois. Voici l’exemple d’initiatives positives qui ne servent à rien car n’étant pas poussée jusqu’au bout. 

C’est un sujet assez particulier dans la mesure où il n’y a pas de possibilité, ni d’ailleurs d’autorisation de circuler avec des véhicules pour aller y chercher les déchets sur Grande Macabou, l’accès n’est pas non plus aisé en bateau.

C’est la justification typique de Bacs à Marées. C’est ici qu’ils sont utiles, pas dans les zones urbanisées ou les poubelles sont présentes !

Nous avons donc décidé cette année de lancer une collecte en rapatriant nous même les déchets à pied vers le parking le plus proche, celui de l’Anse Petit Macabou.

Ce qui a été fait avec un petit groupe de bénévoles « très » motivés.

Conditions dantesques en début de collecte, avec un vent soufflant entre 25 et 30 noeud, et de grosses averses. Heureusement, ici, après la pluie vient très rapidement le beau temps, ce qui a permis de terminer la collecte dans de meilleures conditions météorologiques.

Il a fallu également composer avec les accumulations de Sargasses, comme nous n’en avions jamais vu sur cette Anse,  avec des concentrations pouvant atteindre 1,50 m d’épaisseur. Évidemment, comme partout, ces sargasses emprisonnent de nombreux déchets plastiques qu’il faut aller leur arracher.

Après 1h30 de collecte, nous avions arrachés environ 600 l de déchets plastique de cette magnifique plage sauvage

L’analyse visuelle des déchets nous donne des indications sur leur origine. Sans surprise, nous retrouvons de nombreux engins de flottaison utilisés par la pêche littorale, environ 80 % en volume, Mais en nombre, c’est un autre histoire…Le littoral est jonché de microdéchets dont la taille se situe en dessous de 5 cm.

Plusieurs observations : la plus grande quantité des microplastiques collectés, provient de la fragmentation de déchets en mer, ce qui suppose qu’ils ont séjourné longtemps en mer, même si la présence d’algues ou de coquillages n’est pas constatée sur la plupart d’entre eux.

La seconde : nous constatons une grande quantité de bouchons en polyéthylène, donc on suppose que leur contenant associés, c’est-à-dire les bouteilles, plus lourdes que l’eau, ont coulé en mer et doivent se trouver quelque part, en dégradation dans le récif.

Enfin, sans surprise, parmi ces micro déchets, de nombreux restes de mousses synthétiques, et de polystyrène, ayant longuement séjourné en mer et largement dégradés. Origine probable : flotteurs utilisés pour les engins de pêche.

Nous continuons donc nos actions de sensibilisation sur place ainsi que nos rencontres avec les différents acteurs concernés.

Les administrations concernées sont informées, des demandes de rendez vous ont été faites…

Nous leur expliquons comment cette pollution plastique pourrait probablement être enrayée en grande partie par de meilleures pratiques et une prise de responsabilité de chacun.